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Le cri du coeur de la Coop fédérée – Va-t-on laisser tomber la relève agricole?

Les Québécois se soucient plus que jamais de ce qui se retrouve dans leur assiette et l’idée de consommer davantage de produits locaux est à la mode, mais les producteurs agricoles du Québec n’ont jamais eu autant les blues. Au point où le chef de la direction de la Coop fédérée s’inquiète plus que jamais pour la relève en agriculture, une question qui se pose avec plus d’urgence que la moyenne des producteurs approche de l’âge de la retraite.

«Être producteur agricole est un métier difficile et de moins en moins valorisé. Les producteurs trouvent ça difficile de se faire critiquer constamment sur la place publique. Ils se font traiter de pollueurs ou se font dire qu’ils coûtent trop cher. Le secteur a déjà été bien vu, mais aujourd’hui, c’est marginal. Tout ça a un effet démoralisateur très fort», laisse tomber Claude Lafleur, au cours d’une rencontre avec Le Devoir.

À cette perception négative s’ajoutent des difficultés financières certaines, particulièrement pour les secteurs soumis aux règles implacables du marché, comme le boeuf, le porc, le veau ou le grain. Dans la production porcine, par exemple, les dernières années ont été particulièrement pénibles. Avec pour résultat que le Québec a perdu 430 de ses fermes porcines depuis 2008, soit 20 % du total.